Nicolas Hulot annonce la fin des barrages hydroélectriques du Sud-Manche

Publié le 14 Novembre 2017

Nicolas Hulot annonce la fin des barrages hydroélectriques du Sud-Manche

Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, met fin au suspens ce mardi 14 novembre 2017 en annonçant l'arasement des barrages du Sud-Manche.

|Modifié le 14 Nov 17 à 17:32
Le dossier des barrages a fait des remous depuis plusieurs années. Le ministre Nicolas Hulot a tranché le débat mardi 14 novembre.

L’arrêt de mort des barrages de La Roche-qui-Boit et de Vezins a été signé ce mardi 14 novembre 2017. Nicolas Hulot, ministre de Transition écologique et solidaire, annonce dans un communiqué qu’il « donne son feu vert au projet de restauration de la biodiversité de la vallée de la Sélune« .

« La réhabilitation de la continuité écologique du cours d’eau dans la vallée de la Sélune concrétise l’engagement du ministère pour la reconquête de la biodiversité qui doit à présent être un axe prioritaire de l’action gouvernementale et des politiques territoriales pour résorber les conséquences du changement climatique », a déclaré Nicolas Hulot, ce mardi 14 novembre, dans un communiqué.

Les deux barrages hydroélectriques de Vezins et celui de La Roche-Qui-Boit, de 35 et 15 mètres ont été construits dans la première moitié du XXe siècle.

Déconstruction au printemps 2018

« La remise en état écologique du cours d’eau est la solution qui ouvre le plus de possibilités pour l’avenir de la vallée », assure le ministre. « D’autant que les ouvrages ne présentent pas de perspective sérieuse de reprise d’activité de production d’électricité dans des conditions économiquement rentables ».

La déconstruction du barrage de Vezins est prévue du printemps 2018 à l’automne 2019. Ces travaux se poursuivront par ceux du barrage de la Roche-Qui-Boit.

EDF poursuivra la gestion des ouvrages pour le compte de l’État afin d’en assurer la sécurité jusqu’à la fin des opérations.

La question des inondations
Le dossier des barrages a fait des remous depuis plusieurs années. Le ministre Nicolas Hulot a tranché le débat mardi 14 novembre. (©La Gazette)

Le ministère précise que c’est l’Agence de l’eau Seine Normandie financera l’arasement et la « renaturation » dans le cadre de son programme d’intervention, en concertation avec le Syndicat Mixte du Bassin de la Sélune.

« Ceci constitue l’opportunité pour les collectivités locales de développer de nouvelles activités économiques et de loisirs autour d’une vallée restaurée », poursuit le communiqué.

« L’arasement des barrages est sans effet vis-à-vis du risque d’inondation. Une surveillance attentive sera exercée pour assurer la sécurité pendant toute la phase des travaux entre juin 2018 et juin 2019. »

« Cette opération de restauration complète du fleuve côtier sera exceptionnelle et unique en Europe. Ainsi 90 km de cours d’eau seront entièrement ouverts à la reconquête de la biodiversité, notamment grâce au retour naturel d’espèces aquatiques emblématiques comme le saumon de l’Atlantique et l’anguille européenne. Un suivi scientifique des effets écologiques de la renaturation sera assuré. »

« Tout est encore possible »

John Kaniowski, président des Amis du barrage : « Je ne suis pas surpris par cette annonce. C’est ce que les élus ont demandé. Il est encore possible d’inverser la tendance. »

À la suite de cette annonce, les réactions sont à lire dans La Gazette du mercredi 15 novembre 2017, en kiosque et dans sa version numérique. 

Rédigé par jojo

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