Nitrates. Les particuliers bretons pour la première fois consultés

Publié le 14 Novembre 2017

La Dreal (*) lance ses travaux de concertation pour établir le 6e programme «Nitrates». Nouveauté : en plus du monde agricole et des associations, la population va pouvoir s'exprimer.

Des épandages agricoles excessifs, trop d'azote dans les cours d'eau, des nappes souterraines atteintes, des algues vertes sur nos plages, et des Bretons inquiets de savoir si leur eau est polluée ou non. Voici, schématiquement, le circuit des nitrates qui accompagne depuis des décennies le développement agricole dans la région.

 

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Dix mois de travaux

 

Face à un phénomène qui pose de vraies questions écologiques, les autorités mettent en place des dispositifs depuis près de 25 ans. Dans ce contexte, la Dreal Bretagne lance actuellement son 6e programme d'actions régional, en lien avec la directive nitrates au niveau européen. Objectif : établir d'ici à septembre 2018 un plan d'actions pour limiter les concentrations dans les rivières bretonnes. On y trouve, par exemple, les nouvelles règles d'épandage, avec les quantités et les périodes requises.

Pour établir ce type de programme, l'État travaille en amont avec les mondes agricole et associatif. Au sein de groupes de travail, on y trouve ainsi les syndicats professionnels et les défenseurs de l'environnement comme Eau et Rivières de Bretagne ou Bretagne Vivante.

Pour ce 6e programme, tous ces acteurs vont être sollicités. Mais pour la première fois, la Dreal va aussi consulter directement la population. « C'est un sujet ardu, pas très simple mais la sensibilité de la population sur cette question est forte. L'objectif est de rapprocher la décision de l'administration du citoyen », explique Patrick Séac'h, directeur régional adjoint de la Dreal.

 

« Plus en prise avec le public »

 

Ce mois-ci, deux réunions publiques seront organisées près de Rennes et à Quimper, afin de recueillir les doléances des Bretons intéressés par le sujet. Parallèlement, la concertation est organisée via les sites internet des préfectures, avec la possibilité d'apporter sa contribution jusqu'au 6 décembre.

« C'est la première fois qu'une telle expérience est organisée en France », fait valoir Patrick Séac'h. Deux autres régions (Occitanie et Normandie), avec la Bretagne, font figure de précurseurs. « L'idée est d'être plus en prise avec le public, en apportant plus de pédagogie. Lors des réunions publiques, on rappellera ainsi les idées - vraies comme fausses - sur le sujet ».

Dans l'inconscient collectif - algues vertes et activité agricole intensive obligent - les eaux bretonnes sont de piètre qualité. Dans les faits, l'année prochaine, cela fera vingt ans que le seuil de concentration en nitrates dans les cours d'eau est inférieur à 50 mg/l de NO3, mesure fixant le niveau de vulnérabilité d'une zone. Avec une baisse régulière depuis cette date. Preuve que certaines idées reçues ont encore la vie dure.

* Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement.

Pour contribuer Réunions publiques (18 h 30-20 h 30) le 21 novembre à Pacé (35), salle du Ponant ; et le 29 novembre à Quimper, centre de gestion du Finistère. Inscription préalable sur le site internet de la préfecture de Bretagne (www.prefectures-regions.gouv.fr/bretagne).
Dépôt également des contributions sur le site internet ou par mail : pierre.guinot-delery@garant-cndp.fr


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Rédigé par jojo

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