Qualité, prix, confiance… cinq informations à retenir sur le baromètre "les Français et l’eau"

Publié le 13 Décembre 2017

Qualité, prix, confiance… cinq informations à retenir sur le baromètre "les Français et l’eau"

Cédric Soares , ,

Publié le

La data Depuis plus de 20 ans, le Centre d’information sur l’eau publie le baromètre Les Français et l’eau . L’étude évalue comment les consommateurs perçoivent le précieux liquide. Cinq informations sont à retenir de l’édition 2017 présentée le 5 décembre.

Qualité, prix, confiance… cinq informations à retenir sur le baromètre les Français et l’eau
Le Centre d'information sur l'eau a publié, mardi 5 décembre, l'édition 2017 de son baromètre Les Français et l'eau
© Tom Raffery - Flickr - C.C.

 

L’utilisation en abondance de l’eau fait partie du quotidien "Aujourd’hui, les Français vont avoir besoin de 10 milliards de litres d’eau potable. Les 13 000 services d’eau potable vont donc répondre à cette demande et ensuite 17 000 services d’assainissements collectifs, répartis sur toute la France, vont se charger d’évacuer nos eaux usées", explique Marillys Macé, directrice générale du Centre d’information sur l’eau. Autrement dit, "chacun va utiliser environ 110 litres d’eau aujourd’hui, ce qui va lui coûter en moyenne 40 centimes", précise la dirigeante de cet observatoire. Depuis plus 20 ans, le Centre d’information sur l’eau publie le baromètre "Les Français et l’eau". Voici les cinq informations à retenir de l’édition 2017 présentée le 5 décembre.

La qualité de l’eau

Les Français apprécient l’eau de leur robinet. Selon les résultats, 76 % sont satisfaits de sa qualité, voir même très satisfaits pour 47 %  des personnes interrogées. Lorsqu’on leur demande comment leur perception a évoluée au cours des dix dernières années, 46 % affirment qu’elle est restée stable et 37 % qu’elle a même progressée. Les 17 % restants ont ressenti une dégradation. Gustativement, 70 % des répondants sont satisfaits de la boisson. Avec 24 %, l’excès de calcaire est le premier motif d’insatisfaction.

De manière plus globale, même si les sondés n’identifient pas clairement le rôle des différents acteurs impliqués dans le service locaux d’eau, 87 %  se déclarent satisfaits du service. "Une majorité attribue le contrôle de l’eau au service public. Or, ce sont les autorités sanitaires qui font les campagnes de contrôles. La plupart des sondés ne savent pas que ce sont les municipalités et les agglomérations de communes qui décident les tarifs de l’eau et de l’assainissement", commente Marillys Macé.

Le prix fâche

Côté facture justement, seuls 39 % des personnes de l’échantillon trouvent l’eau bon marché. Les utilisateurs ont toutefois une connaissance assez floue du montant qu’ils paient. Le prix au m3 d’eau est estimé à 5,20 euros alors que la moyenne nationale, calculée par Insee, s’élève à 3,70 euros au premier janvier 2017. Si le prix fâche, la facture est perçue positivement. Celle-ci est jugée "facile à comprendre" et "détaille bien les postes de dépense" selon les retours des sondés. La distorsion d’évaluation s’explique, selon Marillys Macé, par le fait que seuls les propriétaires de plein droit d’un bien immobilier reçoivent une facture annuelle. Les locataires et copropriétaires paient le service sous forme de charges et n’y ont pas accès.

La confiance vis-à-vis du service

Si la filière de l’eau est parfois méconnue du grand public, les utilisateurs font majoritairement confiance aux acteurs qui la composent et aux processus qu’ils mettent en œuvre pour la tester. 97 % de l’échantillon pense que l’eau est soumise à des contrôles et 67 % estime que ceux-ci sont suffisants. Les résultats sont sensiblement les mêmes concernant le fait qu’elle soit soumise à des normes. Marillys Macé confirme que cette perception s'avère juste puisque l’eau, avec 24 millions de résultats d’analyses selon la direction générale de la santé, est "le produit alimentaire le plus contrôlé". En bout de circuit, 80 % des usagers font confiance au liquide fourni par leur robinet.

Des ressources menacées

Les personnes interrogées sont inquiètes et prennent conscience de la fragilité des ressources. Pour 85 %, ces dernières sont considérées comme limités dans le monde et même 74 % à l’échelle de la France.  "De plus en plus de Français craignent personnellement de manquer d’eau", souligne Marillys Macé. Les changements climatiques ont un impact sur le manque d’eau pour 82 % des réponses mais aussi pour la dégradation de celle-ci (60 %). Les utilisateurs sont critiques vis-à-vis de l’état des nappes phréatiques : 73 %  jugent que celles-ci sont polluées. Ils concèdent à 59 % y contribuer de par leur mode de vie quotidien.

Des gestes eco-responsables assimilés

Face à ce constat alarmant, des gestes éco-responsables simples deviennent courants. 88 %  des interrogés déclarent prendre une douche plutôt qu’un bain. 85 % font attention à ne pas jeter dans leurs éviers et toilettes des produits toxiques ou polluants.75 % évitent l’usage de pesticides et de désherbants chimiques. Pour la première fois cette année, le baromètre étudie de nouveaux modes de consommation liés à la réutilisation de l’eau. 84 % des répondants seraient prêts à utiliser pour leurs usages domestiques de l’eau du robinet issue du recyclage des eaux usées. 73 % accepteraient de consommer des légumes arrosés avec. Par contre seul 49 % sont prêts à la boire.

 

La méthodologie :

L’étude a été réalisée par l’institut TNS Sofres pour le Centre de l'information sur l'eau . Un échantillon représentatif national de 2510 individus adultes a été interrogé via internet entre le 18 mars et le 2 mai 2017.

Rédigé par jojo

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