Voilà l’essentiel de ce qui n’a pas été relayé hier soir.

Publié le 24 Février 2018

Bonjour,

Comme prévu et comme d’habitude, le reportage de FR3 diffusé hier est d’une inconsistance affligeante.

Tout ce qui a été dit d’important a été l’objet de ce qui ressemble à une censure.

Ne pas fâcher, ne pas choquer, et surtout ne pas faire peur.

 

A propos des travaux de gestion sédimentaire, je n’ai pas seulement dit au journaliste qu’il y avait des métaux lourds. Ils proviennent d’une pollution industrielle accidentelle survenue vers 1985 et provoquée par la société Electropoly. Tout le monde le sait.

J’ai dit aussi qu’il en avait été extrait une partie à l’occasion de la vidange de 1993 et qu’ils avaient été déposés dans une ancienne décharge d’Isigny. Ceux qui restent concentrés dans le cône de l’Yvrande ont été confinés sur place et recouverts de sédiments sains.

Ce qui est la définition parfaite d’un centre d’enfouissement. (Un mot sans doute trop fort pour la TV)

 

Si la procédure d’arasement est menée à son terme, le site sera complétement asséché et peut-être que des enfants, leurs parents ou des animaux viendront s’y promener ou y pratiquer des activités de plein air. L’agent de la DTM a précisé au journaliste qu’il n’y aurait aucun danger, mais qu’il serait quand même procédé à des prélèvements réguliers.

Mais pourquoi faire des analyses régulières si on est absolument certain qu’il n’y a aucun risque ? (Rassurer la populace avant qu’elle ne prenne peur, c’est peut-être aussi le meilleur moyen de lui mettre la trouille)

 

Pourquoi autant de sédiments dans le lac de Vezins ? Leur accumulation s’est faite progressivement et à vitesse exponentielle à partir des années 1970. Cela correspond à la mise en culture du bassin versant avec, notamment, la production de maïs. Des pluies importantes, orages parfois violents emmènent la bonne terre agricole vers la Sélune et les sédiments sont piégés dans les retenues et principalement à la queue du lac.

J’avais suggéré que l’ensemble de ces sédiments (sains pour leur grande majorité) soit extrait du lit majeur de la Sélune lors de la prochaine vidange. Une partie aurait pu être stockée dans une ancienne carrière toute proche, et l’autre récupérée par des agriculteurs dont certains se sont déjà fait connaître.

Il m’a été opposé que le bilan carbone d’une telle opération serait beaucoup trop lourd. Trop de camions sur les petites routes environnantes Mon bon Monsieur, mais vous n’y pensez pas !

 

Mais le bilan carbone de tous ces gros camions qui ont transporté de Bretagne pendant des mois les cailloux et les matériaux nécessaires à la mise en place des digues est sans doute (et de loin) encore beaucoup plus lourd. A noter qu’il était possible de trouver ces matériaux dans un rayon de quelques centaines de mètres.

Je me suis permis de le faire remarquer à Monsieur le Préfet de la Manche fin Janvier.

Voilà l’essentiel de ce qui n’a pas été relayé hier soir.

Bon weekend !

John KANIOWSKY

Rédigé par jojo

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