Inondations dans le sud-Manche : "L'arasement des barrages va engendrer des catastrophes"

Publié le 10 Mars 2019

Inondations dans le sud-Manche : "L'arasement des barrages va engendrer des catastrophes"
Inondations dans le sud-Manche : "L'arasement des barrages va engendrer des catastrophes"

Le pont de Ducey (Manche)qui enjambe la Sélune lundi 22 janvier 2018.

- Jean-Christophe Legrand
Le
Par : Nicolas Thomas

Dans un courrier adressé au Préfet de la Manche, le mardi 16 janvier 2018, le maire de Poilley (sud-Manche), Michel Gérard s'inquiète de la disparition des barrages hydroélectriques en cas de fortes crues comme celles observées depuis plusieurs semaine.

"Est-il encore utile de rappeler que l'arasement des barrages, choix de l'Etat, va engendrer des catastrophes annoncées ?", demande le maire de Poilley (sud-Manche) dans son courrier adressé au préfet de la Manche le mardi 16 janvier 2018.

"Les services de l'Etat auraient-ils des interrogations ?"

Les fortes précipitations de ces dernières semaines ont conforté le maire de Poilley du rôle des barrages hydroélectriques de Vezins et de La Roche-qui-Boit dans l'écrêtement des crues. Un point de vue qui n'est pas partagé par l'Etat et les personnes favorables à l'arasement des ouvrages d'art. Et pourtant, l'élu a reçu le vendredi 5 janvier 2018 un coup de téléphone du préfet de la Manche, inquiet de la montée des eaux. "Depuis 1995, année de mon élection en tant que maire, c'est bien la première fois que vos services (Préfecture) m'appellent pour ce motif", écrit l'élu dans son courrier. Et d'ajouter : "Après l'annonce de l'arasement des barrages, les services de l'Etat auraient-ils soudainement quelques interrogations ou inquiétudes sur les conséquences induites notamment sur l'effet inondation, conséquences que j'ai plusieurs fois rappelées sans, semble-t-il, convaincre."

"Sans les barrages, nous aurions été inondés"

Michel Gérard se demande également pourquoi EDF, "qui m'appelait systématiquement à chaque épisode pluvieux intense" n'a pas cette fois informé l'élu du débit de la Sélune. Le déclenchement de cette procédure est de 60 m3/s. Le vendredi 5 janvier 2018, il avait atteint les 72 m3/s, proche du débit critique qui est de 80 m3/s. Le maire de Poilley souligne : "Nous, habitants situés en aval des deux barrages sommes reconnaissants envers ces deux infrastructures car le volume d'eau retenu a permis d'éviter l'inondation. Sans la retenue d'eau de Vezins, l'inondation était inévitable."

Rédigé par jojo

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J
Il y a tellement d'autres moyens de ne pas créer d'innondation. Parlons des surfaces agricoles, des surfaces bétonnées et liberons les rivières.
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