Le saumon de l'atlantique invasif.

Publié le 6 Février 2013

 

 

 

saumon

                              Le saumon de l’Atlantique (Salmo salar), originaire de l’océan Atlantique, commence sa vie dans des lacs et des rivières d’eau douce. Ce n’est que quand il arrive à maturité qu’il migre vers l’océan où il grossit et peut atteindre neuf kilos. Les saumons font souvent l’objet de la pêche sportive, spécialement en Europe, et c’est un des poissons les plus souvent consommés dans le monde. Lorsque cette espèce a commencé à être transportée autour du monde pour l’aquaculture, cela a créé des emplois et généré des bénéfices économiques. Mais il y eut aussi des effets négatifs, comme la pollution qui dérive des fermes à poissons et les impacts sur les espèces indigènes à cause des poissons qui se sont échappés et des hybridations, de la transmission de maladies et de la compétition. Des saumons de l’Atlantique se retrouvent aujourd’hui aussi loin que l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Chili, tout comme sur la côte ouest des USA et du Canada.

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                              Depuis toujours les cinq espèces de saumons sauvages de la côte pacifique jouent un rôle important dans les caractéristiques et l’économie qui définissent le Nord-Ouest Pacifique et l’Alaska. Pourtant, des barrages, l’urbanisation et la déforestation ont prélevé leur tribut, et les grandes migrations des saumons du Pacifique sont de l’histoire ancienne dans de nombreuses régions. Le US National Marine Fisheries Service a classé certaines des espèces indigènes de saumons comme menacées. Alors que les migrations de saumons diminuaient, les augmentations de prix et les améliorations technologiques ont fait des fermes à saumons une option réalisable et économiquement rentable ; les fermes de saumons originaires du Pacifique se sont créées dans les années 1970 dans le Nord-Ouest Pacifique (mais pas en Alaska).

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                              Fin des années 1980, au lieu d’élever des espèces indigènes, les fermes à saumons de Colombie-Britannique (Canada) et de l’Etat de Washington (USA) ont commencé à importer du saumon de l’Atlantique de la côte est du Canada et d’Europe. Si certains de ces transferts se sont passés à l’intérieur du Canada, de la côte est à la côte ouest, ils n’en constituaient pas moins des introductions d’une espèce exotique, parce qu’ils impliquaient de faire franchir une frontière biologique énorme que le poisson n’aurait jamais pu traverser seul.

                              On pourrait se demander pourquoi c’est si important que le saumon de l’Atlantique soit une espèce exotique si l’aquaculture du saumon représente une grande partie des exportations alimentaires et qu’elle crée des emplois. On a même pensé que le saumon d’élevage pourrait réduire la pression que la pêche exerce sur le saumon indigène, déjà mal en point. En réalité, cependant, la fourniture abondante de saumons d’élevage sur le marché mondial a fait chuter les prix et, en réponse, les pêcheurs professionnels ont déclaré qu’ils devaient augmenter les prises de saumons indigènes pour préserver leurs revenus. Les saumons de l’Atlantique sont souvent élevés dans de grands parcs construits dans des zones aquatiques naturelles. Des dizaines de milliers d’entre eux sont relâchés dans les eaux côtières du Pacifique chaque année, que ce soit accidentellement ou lors du rejet délibéré des poissons qui sont jugés trop petits. Cette « pollution biologique » massive, par la menace qu’elle fait peser sur les saumons indigènes du Pacifique, est très inquiétante.

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                              Aujourd’hui, on trouve régulièrement des saumons de l’Atlantique en liberté dans leur aire de répartition étrangère : en 2000, on a attrapé 7 833 adultes en Colombie-Britannique lors de pêches sportives, des recherches ou de pêches commerciales. Il est commun de trouver des saumons de l’Atlantique sexuellement matures aussi haut que l’Alaska. En 1998, nous avons eu la première confirmation, en Colombie-Britannique, que le saumon exotique pouvait aussi frayer dans la nature. Les saumons de l’Atlantique juvéniles sont très agressifs dans leur aire de répartition d’origine. Les alevins produits par le frai dans leur aire de distribution étrangère sur les côtes ouest-américaines pourraient être la plus grande menace pour les saumons indigènes à cause de la compétition qu’ils exercent sur les juvéniles indigènes, ainsi que par la prédation sur le frai des saumons rose et kéta.

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                              Le Département de la Pêche et de la Chasse d’Alaska considère désormais le saumon de l’Atlantique sauvage comme une sérieuse menace pour les espèces de saumons du Pacifique originaires de l’Etat. Il voudrait voir l’élevage de saumons restreint à des bassins installés à l’intérieur des terres et non plus dans des parcs marins, interdire le lâcher de saumons de l’Atlantique dans la nature et voir prendre un engagement à ne pas permettre de pratiquer l’élevage plus au nord que les sites actuels en Colombie-Britannique. Mais le Département n’a aucune compétence juridique sur les Etats de Colombie-Britannique ni de Washington, et ces Etats ne peuvent pas empêcher les saumons de franchir les frontières politiques.

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La principale différence entre ces deux espèces est la présence de taches noires sur l'opercule du saumon atlantique.

 

 

 

 

 

 

 

http://www.portdielette.fr/article-le-saumon-de-l-atlantique-invasif-86218528.html

 

Commentaire :

 


Hé ben! Foutre en l'air deux barrages hydrauliques, deux superbes lacs riches en carnassiers et blanc, 20 millions de M3 d'eau, une production d'électricité à un coûtle moins élevé, des millions d'euros, pour que ces poiscailles  douteux remontes pus haut et polluent nos eaux, c'est lamentable!

 

 

Rédigé par jojo

Publié dans #la pêche

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C
<br /> Hé ben! Foutre en l'air deux barrages hydrauliques, deux superbes lacs riches en carnassiers et blanc, 20 millions de M3 d'eau, une production d'électricité à un coût<br /> <br /> <br /> le moins élevé, des millions d'euros, pour que ces poiscailles  douteux remontes pus haut et polluent nos eaux, c'est<br />
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P
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Hé ben! Foutre en l'air deux barrages hydrauliques, deux superbes lacs riches en carnassiers et blanc, 20 millions de M3 d'eau, une production d'électricité à un coûtle moins élevé, des<br /> millions d'euros, pour que ces poiscailles  douteux remontes pus haut et polluent nos eaux, c'est lamentable!<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />