un mot du président:
Publié le 25 Novembre 2012
un mot du président:
Je n'ai aucune compétence pour entrer dans une discussion purement technique, mais je voudrais rappeler que l'association "les Amis du Barrage" n'a pas été créée pourdéfendre à tout prix le maintien des barrages sans disposer de solutions "acceptables".
L'association a vu le jour en 1993 et son objet initial était de proposer des animations culturelles et informatives. Ce n'est qu'après l'annonce de la décision d'arasement (novembre 2009) que l'objet a été modifié.
Peut-être que le projet de STEP complété par un projet d'écluses de type Borland n'est pas une solution "acceptable" en l'état. Je fais toute confiance à notre équipe de spécialistes pour faire en sorte qu'elle le devienne.
En revanche, la destruction des ouvrages, la suppression de l'unique réserve d'eau du Sud Manche, de la production d'énergie propre et d'une bonne cinquantaine d'emplois directs ou induits, le gaspillage d'au moins 60 Millions d'Euros de fonds publics et la prise d'un risque inconsidéré quant à de probables inondations à l'aval et d'une pollution durable de la baie du Mont St Michel sont des éléments qui constituent une solution qui, elle, est parfaitement inacceptable.
Pour ce qui est du "à tout prix" et jusqu'à preuve du contraire, le maintien des barrages ne coûte rien, c'est leur suppression qui entraînerait des dépenses publiques irraisonnées.
Chacun sait aussi que les deux Grenelle de l'Environnement, la LEMA et bien d'autres directives prévoient des dérogations et des dispositions d'adaptation en fonction des priorités locales.
Et cela n'aura échappé à personne, du moins je l'espère, nous nous opposons à une décision purement politique qui ne repose sur aucun fondement environnemental, économique ou technique avéré. J'en veux pour preuve les hésitations et les retards pris par les pouvoirs publics pour tenter de réaliser a posteriori des études d'impact qui auraient dû être engagées avant qu'aucune décision ne soit prise. Le préfet n'a pas de position, il applique et il met en uvre la décision de l'Etat, stricto sensu. La solution sera donc politique ou ne sera pas.
C'est la raison pour laquelle je reste persuadé que notre action conjointe (élus / association) doit être menée au niveau national. Nos parlementaires ont promis d'être en première ligne. Philippe BAS et Guénhaël HUET sont nos représentants au Sénat et à l'Assemblée Nationale. Je compte sur eux pour faire entendre la voix de la raison aux technocrates parisiens et rappeler à nos gouvernants qu'ils ne sont plus en campagne électorale. Le moment d'appliquer leur promesse de "démocratie participative" est donc venu. J'ose espérer la tenue d'une prochaine réunion au ministère et qu'un réel débat soit enfin instauré pour mettre fin à une situation conflictuelle qui, elle aussi, présente des risques à plus ou moins long terme.
Cordialement,
John