Sécheresse - Les trois quarts des nappes phréatiques ont un niveau "bas à très bas"

Publié le 21 Juillet 2017

Sécheresse - Les trois quarts des nappes phréatiques ont un niveau "bas à très bas"
 

 

 

Les trois quarts des nappes phréatiques de France présentent un niveau "modérément bas à très bas", du fait d'une recharge hivernale déficiente, a indiqué ce 17 juillet le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans son bilan arrêté au 1er juillet. Elles étaient 70% dans ce cas dans le précédent bilan datant du mois dernier. Seuls 26% des points suivis se situent autour de la moyenne voire au-dessus. Ces quelques rares secteurs se situent au sud du Bassin parisien (les nappes des calcaires de Beauce) et dans les régions de Nîmes et Montpellier.
En revanche, de nombreuses zones du territoire enregistrent des "niveaux bas voire très bas par rapport aux moyennes" : c’est le cas notamment de la nappe de la craie champenoise, de toutes celles du bassin Adour-Garonne, des aquifères de la vallée du Rhône, en aval de Lyon, et de la nappe des calcaires jurassiques de Lorraine.
Au total, près de 9 points sur 10 (87%) sont orientés à la baisse, note le BRGM pour qui cette situation de basses eaux "n'est pas totalement inhabituelle pour la période estivale mais tout de même précoce". Les nappes ont pâti d'un hiver globalement sec, avec des précipitations ayant tardé jusqu'en février. Au printemps, les pluies ont été bénéfiques à la végétation mais insuffisantes pour alimenter les eaux souterraines.
En juin, les précipitations ont été très disparates d'une région à l'autre, même si en moyenne la pluviométrie a été proche de la normale. Des cumuls supérieurs à la normale - de 1,5 à 2,5 fois - ont été enregistrés du sud de la Mayenne à l’Indre-et-Loire, sur le sud de la région parisienne et surtout sur la Nouvelle-Aquitaine, les Pyrénées-Orientales, le Cantal et la Haute-Loire. À l'inverse, l'est de la Normandie, le nord-est de la Bourgogne-Franche-Comté jusqu’au Haut-Rhin, le centre d’Auvergne-Rhône-Alpes, l’Allier, l'Occitanie et le sud de la Bretagne ont connu des déficits pluviométriques de 25 à 60%, voire 40 à 80% sur le Nord et le Pas-de-Calais et plus encore sur la région Paca et la Corse.

Restrictions d'eau dans 62 départements

Au total, ce 18 juillet, 62 départements, principalement dans l'ouest de la France, sont concernés par des restrictions d'eau, selon Propluvia, le site d’information sur les restrictions hydriques qui dépend des ministères de l'Environnement et de l'Agriculture. Une vingtaine d'entre eux sont classés en "crise" hydrique pour certaines zones. La Charente-Maritime figure parmi les départements classés en "alerte renforcée". La préfecture a ordonné début juillet des mesures de restriction d'irrigation sur certains cours d'eau en raison de la sécheresse et la ville de La Rochelle, par exemple, a annoncé ce 17 juillet qu'elle avait décidé de prendre plusieurs dispositions pour économiser l’eau.
"En cette période de restriction, l'irrigation des espaces verts publics a été limitée en réduisant les plantations de fleurs et en choisissant des plantes peu gourmandes en eau", a fait savoir la municipalité dans un communiqué, évoquant comme autres mesures "le paillage des massifs" contre les évaporations d'eau, "l'arrosage au goutte à goutte la nuit", autant que possible "avec de l'eau brute de forage ou de l'eau de pluie récupérée". "Côté propreté urbaine, le lavage des rues est suspendu" le temps de l’alerte, a indiqué la mairie, qui a précisé que "des interventions ponctuelles" pourront être faites pour des raisons de "salubrité ou de sécurité". Parallèlement, le lavage des véhicules de la flotte publique sera "limité au strict minimum". La ville invite aussi "l'ensemble des usagers de l'eau, professionnels comme particuliers", à limiter leur consommation. La ville recommande "d'éviter au maximum le lavage des véhicules, l'arrosage des jardins d'agrément, le remplissage des piscines ou encore le lavage des façades et des chaussées". 

Rédigé par jojo

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