A Vire Normandie, une centrale hydroélectrique sera mise en service en 2022

Publié le 1 Février 2022

A Vire Normandie, une centrale hydroélectrique sera mise en service en 2022

L'une des pièces majeures de la future centrale hydroélectrique de Vire Normandie a été installée. Le chantier de la famille Poisson est donc lancé dans sa dernière ligne droite.

Les murs et le toit restent à réaliser. Recouverte, l'intégralité de la centrale sera sous-terre, cachée et invisible depuis l'extérieur.
Les murs et le toit restent à réaliser. Recouverte, l’intégralité de la centrale sera sous-terre, cachée et invisible depuis l’extérieur. (©la Voix Le Bocage)
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L’une des pièces majeures de la future centrale hydroélectrique des Vaux à Vire Normandie (Calvados) a été installée. Le chantier de la famille Poisson est donc lancé dans sa dernière ligne droite.

« La Ferrari des turbines »

En ces premiers jours de janvier, l’entreprise Teim travaille pour Enedis afin d’installer un poste de transformation à côté de la route. Son utilité : absorber la future production de la centrale hydroélectrique et la redistribuer sur le réseau local. « C’est ce qui justifie le circuit court », indique Serge Poisson. « C’est de l’énergie créée sur place et qui sera consommée sur place ». 300 foyers pourraient bénéficier de cette énergie dite renouvelable, réalisée grâce à l’eau de La Virène.

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Le plus gros changement des dernières semaines est l’arrivée de la pièce maîtresse de ce moulin moderne : la turbine. « On l’a posée mi-décembre. Elle vient d’Allemagne. C’est un peu la Ferrari des turbines », s’amuse à dire le retraité d’EDF. Une grue de 30 tonnes a dû être utilisée pour mettre en place ce « joyau » de 5 tonnes, au prix de 250 000 €.

Une pièce « indispensable »… En effet, la turbine se trouve au cœur de la centrale. L’eau arrive par les 200 mètres de tuyaux sous pression. Elle est ensuite dirigée vers une sorte d’escargot métallique à l’intérieur du bâti (voir photo principale). 

« Cette eau sous pression fait fonctionner la turbine, un peu comme une hélice de bateau sauf qu'elle tourne sur son axe vertical ».

 

Ce mouvement entraîne un alternateur qui va ainsi produire l’énergie électrique.

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Un enjeu majeur : la continuité écologique

Ce côté-ci du chantier réalisé, le chantier s’est déplacé de quelques centaines de mètres en amont. Sur l’autre extrémité de la friche SGE-Labinal, Serge Poisson et son fils ingénieur ont entamé une autre phase de génie civil primordiale. À l’embouchure, toute la maçonnerie qui doit servir à dévier une partie du cours d’eau est à réaliser. Une passe à poisson sera aussi mise en place, « c’est comme un escalier de bassins successifs », permettant aux poissons migrateurs « de passer sans problème ».

Ce point est extrêmement important pour la famille Poisson et l’Administration. 

« Il s'agit d'une démarche ERC, c'est-à-dire, Éviter, Réduire, Compenser. On a travaillé en étroite collaboration avec la DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer), qui nous a demandé d'éliminer les trois seuils de moulin existants afin d'améliorer la continuité écologique. On les a donc enlevés. L'un des trois seuils était considéré comme infranchissables et mesurait 3 mètres de haut ».

 

L’enlèvement des seuils a fait l’objet d’une subvention par l’agence de l’eau.

Cette phase de génie civil de la prise d’eau devrait durer jusqu’au mois de mai. Les premiers essais sont prévus en juin, pour une mise en exploitation à l’automne et une production réelle à l’hiver 2022.

Rédigé par jojo

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