Barrages : les opposants à la destruction prêts au combat judiciaire

À l'heure où la France doit améliorer son mix énergétique et développer un maximum les énergies vertes et renouvelables, la destruction des barrages semble une hérésie. "Il faudrait qu'une nouvelle concession soit accordée. Mettre autant d'argent pour faire passer trois saumons, alors qu'il y a eu une vidange, une inspection du barrage qui est en bon état et qu'il y a eu une gestion des sédiments… Il sera temps de savoir ce que l'on fait du barrage. Il représente quand même 20 millions de m3 d'eau utiles, que ce soit pour le bétail, les cultures ou comme réserve d'eau en cas d'incendie. Il permet aussi de fabriquer de l'eau potable. En cas d'étiage sévère, il n'y aurait plus que 3 ou 4 jours de réserve en cas d'arasement. Sans compter la production d'énergie propre et modulable, soit quelque 25 millions KWH à l'année, de quoi alimenter une ville de 15 000 habitants", tranche John Kaniowsky, président de l'association des Amis du barrage (ADB).