Transition énergétique : la position des grands acteurs du secteur

Publié le 15 Décembre 2012

Transition énergétique : la position des grands acteurs du secteur

Une stabilité réglementaire et une politique menée à une échelle européenne : les grands acteurs de l'énergie ont développé leurs positions sur la transition énergétique lors d'une table ronde à l'assemblée, mardi 11 décembre.


Un cadre réglementaire stable, des règles de marché adaptées, des tarifs qui reflètent les coûts ainsi que la constitution d'une politique européenne de l'énergie : voici quelques unes des requêtes des grands acteurs du secteur concernant la transition énergétique. Lors d'une table ronde à l'Assemblée nationale de la Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire sur la transition écologique, mardi 11 décembre, Philippe Boisseau, directeur général de la branche "supply-marketing" de Total, Jean-François Cirelli, vice-président de GDF-Suez, Luc Poyer, président du directoire d'E.ON France et Robert Durdilly, président de l'Union française de l'électricité ont pu en effet développer leurs positions.

"Nous allons dans la décennie qui vient rencontrer une raréfaction de l'énergie. Pour répondre aux besoins, il faudra exploiter toutes les pistes y compris les économies d'énergie, a rappelé Philippe Boisseau, et nous devrons faire face à une réalité devant laquelle nous ne sommes pas seuls". Pour Total, 80% de la demande future proviendra de pays qui ne font pas partis de l'OCDE.

Le groupe a choisi d'investir dans le solaire. "Nous souffrons comme tous les acteurs de ce secteur mais nous pensons que cette énergie a de l'avenir, a t-il souligné, la production de pétrole va se stabiliser : c'est ce qui va nécessiter de produire des énergies renouvelables". Le plateau se situerait, selon lui, à 95 millions de barils par jour. Selon l'Agence Internationale de l'Energie, la capacité de production mondiale de pétrole en avril 2010 a atteint 90,09 millions de barils par jour.

Pour une politique européenne commune

Pour GDF Suez, la transition énergétique nécessite une mobilisation sur le prix du CO2 et des investissements privés. "Il faut favoriser les énergies les moins chers pour la collectivité et trouver un mécanisme qui garantisse la viabilité du système : notamment palier à l'intermittence des énergies renouvelables", a pointé Jean-François Cirelli. Pour lui, il faudrait davantage encourager la recherche. "Il faut éviter la re-nationalisation des politiques énergétiques : nous devons réfléchir au niveau Européen", a t-il assuré.

Un partenariat entre pays s'avère nécessaire également pour Luc Poyer, notamment sur la question de la R&D. "En France l'hydrogène n'est pas encouragé : le modèle économique manque", a t-il constaté.

L'Union française de l'électricité, quant à elle, a réfléchi à la transition énergétique en partant des scénarios du nouveau mix énergétique de RTE (dans le cadre de son bilan prévisionnel). Le postulat est l'augmentation d'un facteur 4 des énergies renouvelables dans le mix. Selon Robert Durdilly, le coût global correspondrait alors à 480 milliards d'euros sans prendre en compte l'efficacité énergétique. Pour lui, les clefs de la réussite passent par un renforcement des filières françaises, le développement des réseaux de transport et de distribution (mais également tirer parti des spécificités naturels des différents territoires) et utiliser comme levier l'essor des énergies renouvelables pour réduire la consommation de fuel.

"Le pétrole et le fuel représentent 50% de la consommation d'énergie en France, argumente t-il , les importations liées au pétrole représentent 70 milliards de déficit commercial".

Il juge enfin capital d'encourager l'essor de l'hydroélectricité. "Nous disposons d'un potentiel de 11 térawatts (TW) en France, a noté Robert Durdilly, les démarches de révisions de classement des cours d'eau risquent de bloquer les ¾ de cette capacité".

Rédigé par jojo

Publié dans #Réaction de nos politiciens

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C
<br /> ..."Il juge enfin capital d'encourager l'essor de l'hydroélectricité. "Nous disposons d'un potentiel de 11<br /> térawatts (TW) en France, a noté Robert Durdilly, les démarches de révisions de classement des cours d'eau risquent de bloquer les ¾ de cette capacité"....<br /> <br /> <br /> C'est quand même un peu fort non???<br /> <br /> <br /> ..."Pour une politique Européenne commune".."<br /> <br /> <br /> ..."Il faut favoriser les énergies les moins chers"......<br /> <br /> <br />    <br /> <br /> <br /> Mais???  Le Sud Manche serait-il un village Gaulois où l'on fait tout et n'importe quoi ??? Contairement à ce qui est est dit ou à ce que certains<br /> prétendent,l'europe<br /> <br /> <br /> a bon dos et on se sert d'une directive ancienne relative  la libre circulation des migateurs pour nos arraser nos barrages!!!<br /> <br /> <br /> <br /> Et aujourd'hui, on lit dans cet article que<br /> <br /> <br /> L'électricité produite par les barrages hydrauliques reste la moins coûteuse ( 30 euros env. le Mw/h contre 70 euros env. pour le nucléaire  et 50 euros env.<br /> pour les éoliennes terrestes ).Je n'invente pas ces chiffres, ce sont exactement ceux annoncés par N.K.M.(ex. Ministre de l'environnement ) et rapportés ce jour par une radio  aux<br /> infos.....<br /> <br /> <br /> D'autre part, GDF SUEZ et la commission du développement durable préconnisent ce type d'énergie!<br /> <br /> <br /> Alors, qu'on nous foute la paix et qu'on laisse nos barrages et notre vallée tranquilles, avec ses saumons, ses carnassiers, ses carpes, ses anguilles, ses oiseaux<br /> migrateurs et toute sa faune, a lieu de tout foutre en l'air pour des intérêts personels ou politiques...       <br /> <br /> <br /> Un citoyen en colère...                                       <br />  <br />                                                                   <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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