Barrages de la Sélune: les partisans de la destruction contre-attaquent en justice
Publié le 17 Avril 2016
En mars dernier, un projet de reprise des barrages de la Sélune a été présenté au ministère de l'environnement et le préfet de la Manche a pris un arrêté de vidange. Pour l'association "Les amis de la Sélune", ces 2 éléments contrecarrent la destruction des ouvrages. Elle contre-attaque en justice.
- F3Normandie
- Publié le 15/04/2016 | 11:26, mis à jour le 15/04/2016 | 11:34
Le 2 mars 2016, Jean-Yves Grandidier, le PDG de Valorem est reçu au ministère de l'environnement. Son entreprise, spécialisée dans les énergies vertes, est candidate à la reprise des barrages de Vezins et de la Roche qui boit pour en assurer l'exploitation. Pour l'association "Les amis de la Sélune", ce projet va à l'encontre de son objetcif: la destruction de ces ouvrages, "des verrues constituant des obstacles infranchissables pour la faune aquatique et des poubelles à sédiments et métaux lourds".
Ces partisans de l'arasement des barrages ne sont pas au bout de leur peine: le lendemain, le 3 mars, le préfet de la Manche prend un arrêté de vidange du barrage de Vezins. Pour l'association, "Madame S.royal (la ministre de l'environnement a décapité le plan national de restauration de la continuité écologique des cours d’eau lancé par Mme. C. JOUANNO en 2009, en donnant instruction au préfet de la Manche de refuser implicitement le projet d’effacement de ces deux barrages, engagé par l’Etat deux ans plus tôt".
Les "Amis de la Sélune" ont donc décidé de faire appel à un cabinet d'avocat parisien spécialisé dans le droit de l'environnement pour les assister dans leurs procédures devant la justice. L'association conteste "la décision préfectorale récente portant refus d’effacement des deux barrages" devant le tribunal administratif. Elle porte également plainte devant le parquet de Coutances contre EDF pour "exploitation irrégulière" des deux barrages et entend dénoncer aurpès de la commission européenne le non-respect des régelements européens en matière d'environnement par l'Etat français.