Pluviométrie : sécheresse record en Bretagne
Publié le 11 Janvier 2017
Pluviométrie : sécheresse record en Bretagne
La situation était à peu près normale jusqu'en juin dernier. Mais depuis le mois de juillet, les précipitations se font rares dans notre région. La Bretagne accuse un déficit pluviométrique de 60 %. Ce mois de décembre a été particulièrement peu généreux en pluie : à Quimper, il s'agit du niveau le plus faible enregistré depuis que les relevés existent.
Dans les barrages la situation se fait sentir : sur les quatre retenues d'eau du Pays de Saint-Malo, il manque 4 million de m3 d'eau par rapport à la normale. Au barrage de Beaufort, le niveau de l'eau se situe quatre mètres en-dessous de la situation habituelle.
L'eau devrait atteindre le niveau pointé par les flèches rouges.
La situation est telle que, dans quelques jours, les propriétaires des étangs vont être sollicités. "Il y a des échanges qui vont être engagés dans quelques jours avec eux pour leur demander s'ils peuvent relâcher l'eau dans le barrage. Cela permettra de gagner quelques semaines, voire quelques mois. On réfléchit à des travaux pour rechercher de l'eau un peu plus loin pour la ramener si la tendance se confirmait", précise-t-il.
L'anticyclone joue donc un rôle de barrière. "Il va finir par bouger, mais pour l'instant, il ne semble pas vouloir quitter notre région. La semaine prochaine, on va avoir quelques précipitations, mais cela va être très insuffisant pour combler le déficit énorme qui s'est accumulé depuis plusieurs mois", poursuit-il.
Mais qu'on ne s'y trompe pas : il s'agit d'un épiphénomène. "Ce qu'il ne faut pas faire, quand on a un événement anormal comme celui là, c'est le ramener au changement climatique", conclut le climatologue.
Dans les barrages la situation se fait sentir : sur les quatre retenues d'eau du Pays de Saint-Malo, il manque 4 million de m3 d'eau par rapport à la normale. Au barrage de Beaufort, le niveau de l'eau se situe quatre mètres en-dessous de la situation habituelle.
L'eau devrait atteindre le niveau pointé par les flèches rouges.
Solutions
Depuis septembre, des restrictions ont été mises en place. "On prévoit sur plusieurs mois le risque de manquer d'eau, donc on adapte les modes de getion du réseau en conséquence. Cette année, dès le début du mois de septembre, on estimait qu'il y avait un risque. On a donc réduit la production de l'usine, ce qui a permis d'économiser beaucoup de m3. Si l'on n'avait pas fait ce travail début septembre, il n'y aurait plus d'eau", indique Franck-Olivier Henry, directeur du syndicat mixte de production d'eau de Saint-Malo.La situation est telle que, dans quelques jours, les propriétaires des étangs vont être sollicités. "Il y a des échanges qui vont être engagés dans quelques jours avec eux pour leur demander s'ils peuvent relâcher l'eau dans le barrage. Cela permettra de gagner quelques semaines, voire quelques mois. On réfléchit à des travaux pour rechercher de l'eau un peu plus loin pour la ramener si la tendance se confirmait", précise-t-il.
Anticyclone
En cause dans cette perturbation : l'anticyclone des Açores. "Au lieu d'avoir une position moyenne sur l'Atlantique près des Açores, il a décidé de venir s'installer sur l'Europe de l'Ouest. Donc les perturbations atlantiques qui amènent habituellement la pluie ne peuvent pas venir sur notre région. On a une situation de blocage qui perdure depuis plusieurs mois", affirme Franck Baraer, climatologue Météo-France Ouest.L'anticyclone joue donc un rôle de barrière. "Il va finir par bouger, mais pour l'instant, il ne semble pas vouloir quitter notre région. La semaine prochaine, on va avoir quelques précipitations, mais cela va être très insuffisant pour combler le déficit énorme qui s'est accumulé depuis plusieurs mois", poursuit-il.
Pluies
"Pour inverser la tendance, il faudrait qu'il pleuve beaucoup, beaucoup, beaucoup fin janvier, en février et mars. Et personne ne peut dire si ça va se produire ou pas", précise-t-il.Mais qu'on ne s'y trompe pas : il s'agit d'un épiphénomène. "Ce qu'il ne faut pas faire, quand on a un événement anormal comme celui là, c'est le ramener au changement climatique", conclut le climatologue.